J'ai visité ce village à trois reprises dont une fois avec des Mosellans, réfugiés dans la Vienne pendant la seconde guerre mondiale ; cette visite a été un moment très émouvant qui m'a marqué à jamais...
Il faut se souvenir, ne jamais oublier en hommage a tous ceux qui se sont battus pour la Liberté et la Paix.

642 personnes furent tuées le 10 juin 1944, dont près de 300 femmes et enfants, brûlés vifs dans l'église du village. La mère et la femme de Jean-Marcel Darthout n'ont pas survécu. " J'ai vu ma mère et ma femme qui pleuraient parce qu'elles avaient peur pour nous pas pour elles ", se souvient-t-il. " Elles allaient dans l'église donc dans leur idée, elles ne risquaient rien. Or ce sont elles qui sont mortes les premières. "
" Les corps de mes camarades m'ont protégé "

Lui ne doit sa survie qu'aux corps de ses camarades, qui l'ont protégé d'un tir mortel. " J'ai reçu deux balles dans le bas des jambes et je m'en suis tiré, j'ai eu beaucoup de chance ", explique-t-il.
" J'ai mon caveau prêt à Oradour, à côté de mes morts "
Après l'horreur est venu le temps de la réconciliation. " Je suis heureux qu'enfin il y ait " un Allemand important à Oradour-sur-Glane, se réjouit Jean-Marcel Darthout. " J'ai eu pendant longtemps la haine du 'Boche', croyez-moi entre temps ça a passé. (...) Nous sommes en Europe, alors la haine du 'Boche' c'est fini. "
Jean-Marcel Darthout s'était éloigné d'Oradour-sur-Glane après la guerre. Il est finalement revenu dans la région pour sa retraite, à dix kilomètres de la commune, là où il est né. " J'ai mon caveau qui est prêt à Oradour, à côté de mes morts ", confie-t-il. " A côté de ma mère et de ma femme. "
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